En 2022, Meta a vu ses revenus annuels baisser de 1%, à 116,61 milliards de dollars. Depuis que la société a perdu des utilisateurs sur Facebook, qu’elle a changé de nom et basculé vers le métavers, elle inquiète les marchés boursiers. D’autant plus que Reality Labs, la branche chargée de développer le métavers, a creusé ses pertes à 4,3 milliards de dollars pendant le trimestre écoulé, 3,7 milliards au troisième trimestre, et 2,6 au deuxième.
A l’image de ses concurrents directs comme Google ou Snapchat, Meta souffre du succès de TikTok, de la diminution des budgets des annonceurs à cause de la crise économique et des changements réglementaires d’Apple, qui limitent les capacités des réseaux sociaux à récolter les données des utilisateurs afin de proposer des publicités ultraciblées.
Et pourtant, s’il faut en croire le dernier rapport de Jupiner Research, les NFT peuvent encore largement compter sur les métavers, pour assurer leur pérennité et leur croissance sur le long terme. Au moins pour les cinq prochaines années, puisque le rapport prévoit une croissance de 66% environ des transactions mondiales de tokens non fongibles, qui passeront de 24 millions en 2022 à approximativement 40 millions en 2027. Les NFT qui sont directement liés aux univers virtuels, enregistreront le plus fort développement en termes de transactions, passant de 600 000 cette année à 9,8 millions en 2027.
Est-ce la raison pour laquelle des grandes marques comme Gucci ou Adidas souhaitent renforcer leur présence numérique dans le web3 ?
Quoi qu’il en soit, l’utilisation des mondes et économies virtuelles dans des buts sociaux ou humanitaires est de plus en plus répandue. Parmi les actions menées dans le métavers, citons celle d’Amnesty International qui lance une série de NFT à l’occasion de la Journée des droits des femmes, le 8 mars prochain. La thématique ? Le droit à l’avortement. Designés par l’artiste Lucyle Massu, les 10 000 NFT porteront le nom de code H.U.R.R.A (HUman Rights = Right to Abortion). Autre expérience, celle sur The Sandbox pour sensibiliser aux violences faites aux femmes. Enfin, on pourrait évoquer le salon des métiers de l’ingénieur virtualisé afin d’inclure davantage la gente féminine dans des métiers où les femmes sont sous-représentées. Une expérience qui rappelle les salons étudiants en Corée en 2021 où les étudiants pouvaient démarrer le processus d’entretien d’embauche via leurs avatars. Une façon de « débiaiser » le recrutement.
Mis à jour le 21 septembre 2023